21 février 2016 dans S'organiser
Procrastination : voilà un terme un peu barbare, plutôt technique, qui ne parle pas forcément à tout le monde. Depuis quelque temps, il est pourtant de plus en plus connu, et fait l'objet d'articles dans la presse grand public aussi bien que dans les revues un peu plus pros.
Procrastiner, c'est avoir tendance à remettre les choses à faire au lendemain. Repousser au dernier moment ce qui nous ne plaît pas vraiment. Se laisser facilement distraire par internet ou la télé, traîner à la cafète, chercher toujours un peu plus d'infos avant de se mettre vraiment au boulot.
On pourrait croire que c'est un problème technique de gestion du temps et des délais. Une mauvaise estimation du temps nécessaire, ou surtout du temps qui passe, peut jouer un rôle. Pourtant, ce qui se cache relève plutôt d'un souci psychologique. Peur de ne pas être capable de relever le défi, peur de s'ennuyer, peur de recevoir du travail en plus si on finit en avance. Manque de motivation, espoir d'un miracle qui nous permettra d'échapper à la corvée ?
Le grand danger de la procrastination est de manquer de temps, d'avoir oublié un élément, ou de faire face à un imprévu, et de finir par être en retard. Mais un inconvénient plus insidieux est le sentiment de culpabilisation qu'entretient le procrastinateur. Il SAIT qu'il devrait faire ceci au lieu de cela, qu'il prend des risques inutiles, et que c'est uniquement de sa faute. Même s'il remplit sa mission avec succès, il ne se sent donc pas vraiment à l'aise. Il peut même se refuser tout mérite ultérieur. Cet auto-sabotage était peut-être, au final, l'objectif de cette prise de risque ? une façon d'entretenir une mauvaise image de soi ?
Pourtant, la procrastination peut également être une alerte positive, à écouter : si vous repoussez toujours cette tâche récurrente, il faudrait essayer de la déléguer, ou de la remplacer ? si vous n'arrivez pas à vous lancer sur ce projet, c'est peut-être que vous n'y croyez pas vraiment, et qu'il faudrait prendre un vrai temps de réflexion à son sujet ? si vous avez le temps de procrastiner, vous pourriez utiliser ce temps libre à créer autre chose ?
C'est aussi une façon de fonctionner acceptable tant qu'elle ne vous crée pas de retards réels : ce délai que vous vous créez, ces activités dites futiles qui vous occupent, peuvent être une façon de mûrir vos choix ou de trouver l'inspiration. Ou simplement de vous reposer un peu. On ne peut pas être productif 24h/24... C'est pourquoi nous avons crée un style Procrastinateur dans les profils ListoLabo : c'est un style comme un autre, finalement, avec ses plus et ses moins.
Les méthodes anti-procrastination existent. Des livres sont publiés sur ce thème précis, comme je vous propose en liens ci-dessous en fin d'article. Sur le web, le dossier de la coach S. Pascual, Apprivoiser la procrastination, est très intéressant.
Mais le cœur du sujet est de déterminer vos propres causes, votre peur éventuelle, votre mode de fonctionnement, et de prendre un peu de recul avant de plonger sur les bonnes astuces qui vous permettront d'éviter vos pièges.
En tous cas, une chose est sûre : pour pouvoir vous mettre au boulot au moment choisi, n'hésitez pas à vous isoler des tentations. D'autres idées et astuces ? Consultez notre liste de trucs anti-procrastination, bien sûr !
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